fake news que tout le monde a cru

12 Derechef ne veut pas dire immédiatement. Tout le monde croit ça, allez savoir pourquoi. En réalité, derechef veut dire « à nouveau ». Lesfausses nouvelles, de l’anglais « fake news », engloutissent la démocratie. Telle est la récente conclusion tirée par le camp des perdants de 2016, qui rassemble les déçus du Brexit, des élections américaines et du référendum italien. Un raisonnement valable, à condition d’identifier les vrais responsables de ce naufrage Le04/09/2022. Emmanuel Ferrer-Laloë s'est produit pendant près de cinquante ans sur tous les continents, seul en récital, en soliste avec orchestre et en musique de chambre avec de merveilleux partenaires, et a formé quelques concertistes de niveau et bon nombre d'enseignants qui appliquent sa pédagogie avec succès. Au programme de la soirée : - Jean-Philippe Soyezsceptiques ! "Les "fake news" sont produites en utilisant de fausses informations, avec comme but de les partager comme si elles étaient de véritables nouvelles, pour influencer les gens. Mais dans le contexte de la science, c'est beaucoup plus trouble", explique Dominique Brossard. Elle donne l'exemple de tabloïds qui mélangent Genreje vais sortir en boite quoi. Je voulais juste un topic qui ne bide pas. J'ai que des bides en ce moment - Topic Bien mon fake auquel tout le monde a cru du 07-10-2012 02:51:47 sur les nonton guardian of the galaxy vol 1. Internet a permis de diffuser très rapidement de l’info, qu’elle soit vraie ou fausse dès lors, la rumeur est devenue très facile à créer en se servant des réseaux sociaux et en ciblant les publics les plus vulnérables parce que les plus à mêmes de vouloir croire à ce qu’ils croient déjà. Mais ça n’a rien de nouveau depuis des siècles la calomnie, le mensonge et la rumeur sont utilisées à des fins politiques ou pour des intérêts propres. Pas de quoi tirer le canon. 1. La Guerre des mondes d'Orson Welles En 1938, Orson Welles qui, chaque semaine, doit adapter une oeuvre à la radio, est emmerdé il a prévu de faire la Guerre des mondes et s’attend à faire un four total parce que le livre est vieilli et ne va intéresser personne. Il décide d’en faire une version radio plus moderne, en prétendant que l’antenne a été interrompue pour livrer l’avancée de l’attaque martienne en directe. L’émission est bel et bien annoncée, comme d’habitude et tout se déroule sans heurts, jusqu’à ce que le lendemain, les journaux titrent sur la panique générée par l’émission. En réalité, cette panique était très exagérée, mais l’histoire a fait florès et est devenue un classique de tout aspirant journaliste, renforcée au fil des ans de récits de suicides et de procès retentissants qui n’ont jamais existé. Mais c’est une des premières fake news concernant quand même une attaque extraterrestre de l’Histoire. 2. Les armes de destruction massive irakiennes En 2003, bien décidé QUOI QU’IL ADVIENNE à attaquer l’Irak, les Etats-Unis de George Bush essaient d’entuber la communauté internationale en présentant aux Nations-Unies des photos de prétendues armes de destruction massive détenues par Saddam Hussein et nécessitant de fait une intervention militaire. En réalité, le dossier fourni par les autorités américaines était totalement bidon et le programme de construction desdites armes avait été abandonné par l’Irak au mitan des années 90, comme l’a prouvé l’inspection dépêchée par l’ONU. Pour autant, cela n’a pas empêché la coalition internationale d’intervenir et Chirac de passer pour un BG. 3. Le déferlement nucléaire de Jean Nocher Sur le modèle d’Orson Welles mais cette fois-ci avec la volonté claire de tromper, Jean Nocher présente en 1946 le premier épisode de sa nouvelle série, Plateforme 70, consacré à la désintégration nucléaire du monde. Reprenant le déroulé de la Guerre des mondes un programme radio interrompu pour des infos urgentes et jouant sur un discours convenu et apaisant complètement en décalage avec la gravité des événements, Jean Nocher arrive à tromper son monde l’archive est assez dingue à écouter, d’autant que la perspective d’une guerre nucléaire était dans tous les esprits en 1946. Nocher sera viré suite à la diffusion de l’émission. 4. L'attentat de l'Observatoire En 1959, Mitterrand souffre d’un gros déficit de popularité. Celui qui mettra en 1965 le Général de Gaulle en balotage lors de la présidentielle est dans la merde. Il décide de monter un gros coup pour essayer de faire remonter sa cote un attentat bidon perpétré contre lui. L’attentat, qui se déroule avenue de l’Observatoire, est perpétré officiellement par l’extrême-droite, mais les investigations ont prouvé que Mitterrand et Pesquet, cerveau de l’attentat, s’étaient rencontré à plusieurs reprises avant l’événement. Tant l’un comme l’autre avaient besoin de revaloriser leur prestige et les deux hommes se seraient mis d’accord. L’événement réussit tout de même à attirer les projecteurs sur Mitterrand qui s’imposa de ce fait comme le principal leader de la gauche alors que le PC entamait sa lente très lente chute dans les urnes. 5. Philippe le Bel éclate le pape Boniface VIII Philippe le Bel et Boniface VIII n’étaient pas en bon terme au coeur du problème, une affaire d’argent. Philippe le Bel voulait conserver la main sur la levée d’un impôt prélevé sur le clergé, contre l’avis du pape. Il ne faut pas tirer sur le messager, mais l’évêque Bernard Saisset va l’apprendre à ses dépens. Fidèle au pape, c’est à lui que revient de relayer sa parole sur le territoire français. Philippe le Bel brandit l’argument-massue Saisset est un traître qui a conjuré contre le roi et l’a injurié. Hop ni vu ni connu, il est arrêté, jugé sans preuve et condamné. Boniface VIII réplique en essayant de mettre Philippe le Bel au pas. Dès lors, le roi l’accuse d’hérésie et de sorcellerie de manière totalement arbitraire et demande à ce qu’il soit déposé. Le pape finit par être emprisonné puis meurt en détention. Bien ouej Philippe. 6. Quand Pierre l'Arétin influence l'élection du pape Pierre l’Arétin était un genre de chansonnier italien protégé par les Médicis. Ceux-ci tablaient sur un cardinal qu’ils auraient bien aimé voir nommé pape lors de l’élection de 1522. Pas besoin d’explications voilà l’Arétin qui écrit des sonnets méchants et médisants sur l’intégralité des cardinaux, mis à part celui qui a les faveurs de ses mécènes. Il les colle dans les rues de Rome pour discréditer les concurrents. Trump et la Russie, 5 siècles en avance. 7. L'homme de Piltdown C’est à Charles Dawson que l’on doit cette falsification grandiose qui fit croire pendant quelques années à la société scientifique que l’on avait identifié le chaînon manquant. Archéologue amateur, Charles Dawson fait extraire des morceaux de boîte crânienne par des ouvriers en 1908 et prévient le conservateur du British Museum et convoque bientôt la presse. pas de doute, on a là le plus vieux spécimen humanoïde terrestre. Les manuels d’Histoire commencent à incorporer l’Homme de Piltdown dans leur récit de la genèse humaine. Jusqu’à ce qu’en 1953, trois scientifiques apportent la preuve de la supercherie cet hominidé avait été construit à partir d’un crâne humain et d’une mâchoire de singe dont les dents ont été limées. On ne sait qui est exactement responsable de la supercherie, mais on sait qu’elle a permis à l’Angleterre de se repositionner sur la carte de la recherche historique en la matière. 8. La téléportation de l'ADN Déjà connu pour avoir défendu la mémoire de l’eau, le professeur Montagnier se sert des propriétés supposées de l’eau pour expliquer, en 2009, que l’on peut téléporter de l’ADN d’une goutte d’eau à une autre via des signaux électromagnétiques. En gros ayé, la téléportation, ça marche. D’abord, on crie au génie, puis la communauté scientifique se met à rire et pointe toutes les irrégularités de l’expérience et son irreproductibilité. 9. La vie sexuelle de Marie-Antoinette En France, il était difficile de critiquer le roi sans terminer mort. Par contre, à l’étranger, on pouvait. Dans les années 1780, la presse à scandale existait déjà en Angleterre, sous forme de canards qui relayaient des rumeurs. L’une de leur tête de turc était la reine française, Marie-Antoinette, à qui l’on prêtait toutes sortes d’aventures. A l’origine de ces rumeurs, deux hommes le Révérend Cogneur et le Docteur Vipère, deux révérends qui se battaient pied à pied pour le contrôle de la presse à fake news. Tout ce qui pouvait être recueilli dans les cafés était imprimé la reine s’envoyait des milliers d’amants, notamment anglais. Ensuite, la foule française s’échangeait l’information de bouche à oreille. De là à dire que cela a précipité la Révolution, il n’y a qu’un pas. 10. La chaîne de montagnes qui n'existait pas Pendant un siècle, les cartes de l’Afrique faisaient apparaître une chaîne montagneuse inexistante, les Monts de Kong. Du Sénégal au Nigéria, ils constituaient des régions inconnues dont on ne faisait que soupçonner les magnificences. Leur première mention est signalée dans l’ouvrage géographique de James Rennelle paru en 1798. On le crut sur parole. Dès lors, les Monts de Kong apparaissent dans TOUS les livres géographiques et des explorateurs se mettent à rêver de leurs gisements d’or. Ce n’est qu’en 1889 qu’un explorateur attiré par les ors promis retourne au pays et explique les montagnes en question n’existent pas. Mais il faudra attendre le début du XX° pour qu’on le croit tout à fait. par Fabrice Flipo, philosophe, IMT-BS, LCSP Paris 7, membre du collectif des 70 universitaires enquêtant sur les Gilets JaunesLe thème des fake news a provoqué une littérature intense sur laquelle nous ne reviendrons pas dans le détail tant le dossier est complexe. Ingérence étrangère, réseaux sociaux, perte de confiance du peuple dans les instances etc. L’accusation d’irrationalité est trop souvent portée contre le peuple, sans preuves, c’est un fait bien documenté 2. La vérité des faits est au centre de la discussion. Mais qu’est-ce que la vérité? Le concept est trop peu interrogé. Il est pris dans un sens superficiel. Quand les chaînes d’information» utilisent 90% de leur temps d’antenne pour montrer les violences commises lors des manifestations de gilets jaunes, pourtant, alors que ces violences ne représentent que 5 à 10% de la surface géographique et donc visuelle de ces cortèges, les participants peuvent légitimement se sentir trahis. Ils défilent toute la journée en paix et le soir ne voient sur les écrans que les heurts avec les boucliers des CRS. Ces violences sont vraies certes, mais le panorama final ne l’est pas non, la manifestation n’a pas été composée à 90% de heurts avec la police. D’où la prolifération de live» sur Internet, montrant notamment… le calme des manifestations, ou des scènes montrant d’où vient la que la vérité ? David Hume a opposé les faits et les valeurs, dans son célèbre Traité de la nature humaine 1740. Une idée courante veut que les faits soient objectivables, par la science, notamment, tandis que les valeurs seraient subjectives. En démocratie les choses sont plus complexes dans la mesure où les valeurs sont régulièrement objectivées par toutes sortes de processus élections, sondages, débats etc. La démocratie au sens du pouvoir du peuple, par le peuple et pour le peuple formule de la Constitution française implique que la volonté générale puisse être dégagée, cette volonté que Rousseau distinguait de la volonté de tous», c'est-à-dire de chacun. La volonté générale est ce qui fait consensus, en matière de valeurs – par exemple, les droits de l'être humain. Les droits de l'être humain sont vraiment ses droits ; ce sont les droits qui émergent et s'imposent à nous, non par choix, mais par l'expérience. Leur valeur s'impose à nous, comme le fait que la Lune tourne autour de la Terre. Ce sont deux formes de vérité hétérogènes car de ce que la Lune tourne autour de la Terre, on ne peut conclure que ce soit bien ou mal. Mais ce sont bel et bien deux formes de trahison des valeursCette première distinction explique la critique dont les médias sont l’objet violence et calme sont deux vérités de la manifestation, certes, mais ne souligner que la violence trahit la valeur accordée par les manifestants à leur manifestation. Les enquêtes le montrent 90 à 95% des participants récusent toute violence 3. Les images choisies par les chaînes d’information témoignent du contraire. Elles trahissent non les faits matériels, car les violences ont bien eu lieu, mais les valeurs des manifestants, entendues comme ce à quoi ils tiennent ; valeurs qu’ils incarnent en défilant calmement, pour la plupart d’entre North Whitehead 4 ajoute une troisième forme de vérité, après Hegel il s’agit de la logique. Entendons ici logique» au sens large de jeu limité de règles, formant un ensemble, doté d’une cohérence. Un ensemble mathématique est une logique, mais un langage ou une culture le sont également ils sont également dotés de règles grammaire etc.. La manière française ou latine d’aborder la question juridique, par le droit positif, diffère par exemple assez fortement de la logique anglo-saxonne, davantage ancrée dans la jurisprudence. Ces différences ont une histoire le droit romain, l’Etat centralisateur dans le cas de la France etc. Ce qui est vrai dans un ensemble logique peut donc être faux dans un autre, comme vient le rappeler l’exemple banal mais significatif de la conduite à qui caractérise les démocraties est la recherche de la vérité science, état de droit on ne condamne pas sans preuves, procédures diverses de révélation ou de construction de la volonté générale. Le mariage pour tous s’inscrit dans cette perspective. Des personnes qui s’aiment vraiment et qui souhaitent vivre ensemble peuvent également vouloir bénéficier de la cérémonie qui consacre une union c’est logique. Du moins c’est une logique possible, car d’autres s’offusqueront de ce cérémonial qu’ils considéreront comme chrétien, et donc plutôt hostile au mariage pour tous. Mais là encore précisément la démocratie ne nie pas la pluralité de logiques elle l’organise et la fait vivre. Car la vérité est un processus vivant, comme le disait Hegel, elle n’est pas un être régimes conservateurs dont les plus conservateurs sont totalitaires sont convaincus exactement de l’inverse. Ils essentialisent une logique et la privent de vie. Hitler nie les faits, il nie l’inanité de ses propres théories, ne les soumet pas à la critique il détruit simplement qui s’y oppose. Il s’oppose à toute procédure de détermination collective dépassionnée des valeurs. Il ne nie pas tous les faits, évidemment, car sans cela il ne vivrait pas très longtemps ; il a donc su utiliser les pouvoirs de la technologie. Mais ses décisions sont alimentées par les fake news de l’époque, sur le rôle des Juifs ou la faiblesse supposée de l’Union soviétique. Certaines d’entre elles provoqueront sa propre perte. A aucun moment les citoyens allemands ne sont consultés le plébiscite, la police politique et l’architecture totalitaire atomisent les individus, qui doivent aduler le Führer ou cette raison les partis pris de La France insoumise et des partis d'extrême droite sont radicalement opposés, dans leur rapport avec les médias. LFI reproche aux journalistes de trahir les valeurs du peuple, en présentant par exemple les cotisations sociales comme des charges» à réduire, en assénant chaque jour que la France est écrasée de taxes, en n'arpentant pas la réalité du pays ou encore en ne montrant que la violence des gilets jaunes. Ce qu'elle reproche, c'est une démocratie qui manque de démocratie, sans toutefois toujours disposer de solutions praticables. L'extrême droite combat la vérité elle-même, au contraire. Elle pense, comme Gustave Le Bon, que l'être humain est un être instable, incapable de s'organiser et donc demandeur d'ordre et de normes d'où un inévitable despotisme des meneurs» 5. Pour Le Bon, les foules se laissent marquer par des images et des sentiments forts. Qui connaît l'art d'impressionner l'imagination des foules connaît aussi l'art de les gouverner» 6. Les religions sont donc un moyen universel pour instaurer l'ordre. C'est leur principale raison d'être. Elles doivent être ancrées dans les divers préjugés les plus courants qui ont une inertie plus grande que les modes et opinions. Les individus qui les composent savent qu'ils ont besoin d'un pouvoir extérieur pour être ordonnés les uns par rapport aux autres. Dès qu'un certain nombre d'êtres vivants sont réunis, qu'il s'agisse d'un troupeau d'animaux ou d'une foule d'hommes, ils se placent d'instinct sous l'autorité d'un chef» 7 dont la destinée tient à sa capacité à éblouir et à seule logique pour l’extrême droiteLes moyens d’action des chefs sont principalement l’affirmation sans justification, la répétition qui crée l’habitude, et la contagion dont l’une des formes est l’imitation. L’extrême droite veut donc une seule logique, qui s’impose à tous de manière uniforme. Que faire alors ? Prendre la vérité au sérieux. Whitehead suggère que l’harmonie», à savoir l’émancipation, la démocratie, découle de la recherche de la vérité suivant ses trois dimensions, dont chacun peut percevoir qu’elles ne coïncident pas facilement, ce qui nous éloigne également de toute conception simpliste dans laquelle un leader charismatique pourrait se prétendre détenteur unique de son contenu.1 Jean Baechler, Démocraties, Paris, Calmann-Lévy, 1985.2 Michel Callon, Pierre Lascoumes et Yannick Barthe, Agir dans un monde incertain. Essai sur la démocratie technique, Paris, Seuil, 2001.3 Collectif, Gilets jaunes une enquête pionnière sur la révolte des revenus modestes», Le Monde, 12 décembre 2018.4 Alfred N. Whitehead, Processus et réalité – essai de cosmologie, Paris, Gallimard, 1995 [1929].5 Gustave Le Bon, Psychologie des foules, Paris, PUF, 2003 [1895], Livre 1, chapitre 2, §4.6 Ibid., Livre 1, chapitre 3, §3.7 Ibid., Livre 2, chapitre 3, § Flipo est l'auteur de Réenchanter le monde – pouvoir et vérité, édition du Croquant, 2017. Selon un sondage Odoxa Dentsu-Consulting pour franceinfo et Le Figaro, un tiers des Français reconnaît avoir relayé des fausses informations par erreur. On apprend aussi qu'ils font plus confiance aux médias traditionnels plutôt qu'aux réseaux sociaux pour s'informer. Selon un sondage Odoxa Dentsu-Consulting pour franceinfo et Le Figaro, 30% des Français reconnaissent avoir déjà relayé des "fake news". Quant à ceux qui s'informent principalement via les réseaux sociaux, ils sont presque un sur deux 45% à l'avoir fait. Plus précisément, 30% de Français ont déjà relayé une information à leurs proches ou via les réseaux sociaux en se rendant compte par la suite qu'elle était fausse. Un résultat stable dans le temps puisqu'ils étaient 31% l'an dernier. Concernant le profil de ces relayeurs involontaires de fausses informations, le sondage montre que les plus nombreux sont les 18-24 ans 38%. Mais ce sont surtout ceux qui s'informent principalement via les réseaux sociaux plutôt que les médias traditionnels qui relayent ces informations ils sont 45%. A noter que cette statistique de 30% ne tient compte que des réponses fournies par des gens "lucides" qui se sont rendu compte de la nature de l'information après coup. Ils sont également "honnêtes" selon les termes du sondage puisqu'ils n'ont pas fait exprès de relayer ces infox et sont capables de reconnaître leur erreur. La proportion réelle de relayeurs de fausses informations est donc probablement encore supérieure à ce chiffre de 30%. Autre chiffre intéressant de ce sondage, pour 9 Français sur 10 88%, les "fake news" constituent un problème important. Parmi eux, 50% le considère comme "très important". Il y a un an, seuls 71% des sondés estimaient que les fausses nouvelles était un problème important, 21% le jugeait alors très important. 81% des Français pensent ainsi que la loi "anti-fake news" adoptée fin 2018 est une "bonne chose". Cette loi contre les "fake news" pendant les campagnes électorales s'appliquera lors de la campagne des élections européennes de mai prochain. Toujours selon ce sondage, deux tiers des Français pensent que la presse et les radios ne véhiculent pas de fake news. À l'inverse, 9 sondés sur 10 86% pensent que les particuliers sur les réseaux sociaux et les blogs en véhiculent souvent. 64% des Français pensent que la presse et surtout la radio 69% ne véhiculent pas ou rarement de "fake news". En revanche, les chaînes de télévision d'informations en continu, souvent pointées du doigt sur ce thème, sont nettement moins bien considérées -10 points, mais elles bénéficient elles aussi d'un crédit majoritaire dans l'opinion puisque 54% des Français estiment en effet qu'elles ne véhiculent que rarement des infox. Ces chiffres illustrent un paradoxe, car bien que mal-aimés et souvent critiqués par les Français l'ensemble des médias traditionnels presse, radio, tv bénéficient d'une réelle crédibilité dans ce domaine. Concernant les particuliers sur les réseaux sociaux et les blogs, 9 Français sur 10 86% pensent à l'inverse qu'ils véhiculent souvent des fausses informations. Et ils ne sont pas les seuls à être pointés du doigt les pays étrangers comme la Russie sont également suspectés par 74% des sondés, tout comme les mouvements sociaux de type "gilets jaunes". Sur ce point, selon les personnes interrogées, ce mouvement soutenu par l'opinion, en particulier à ses débuts serait un habitué des "fake news" puisque 64% des Français estiment qu'il véhiculerait souvent des fausses informations. Toujours selon le sondage, 70% des Français affirment que les médias traditionnels hors sites web constituent leur principale source d'information contre seulement 12% qui citent les réseaux sociaux et 5% des sites et blogs non-médias. Ces chiffres sont en progression en janvier 2018, 61% des Français déclaraient s'informer via les canaux traditionnels contre 22% pour les réseaux sociaux et les blogs hors médias. Concernant les partis politiques, une majorité de Français 54% pensent que le gouvernement ne véhicule pas de "fake news", ils sont 74% à penser que les partis d'opposition en revanche le font. L'enquête a été réalisée auprès d'un échantillon de 1 005 Français représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. Ces derniers ont été interrogés par internet les 30 et 31 janvier. Article mis à jour le 27 avril 2021 par Fidel Navamuel Le web charrie le meilleur comme le pire. Dans la deuxième catégorie, on trouve bien sûr les canulars et les fake news ou fausses informations. C’est parfois inoffensif mais il vaut mieux avoir de bons réflexes pour ne pas tomber dans le panneau du dernier canular ou hoax en anglais à la mode. Si tout n’a pas la gravité des théories du complot colportées par des groupes bien organisés, les réflexes sont les mêmes. La prudence est toujours de mise avant de relayer une information issue du web ou des réseaux sociaux. Voici trois sites d’utilité publique qui vont vous aider à démêler le vrai du faux. Trois sites pour débusquer les fake news et autres fausses informations. 1 – HoaxKiller3- Les décodeurs du MondeBonus – Le Decodex 1 -Hoaxbuster. S’il n’en reste qu’un. Hoaxbuster est le vétéran et la référence absolue en la matière. Cela fait des années que les animateurs du site trackent les rumeurs qui circulent sur Internet. Santé, environnement, politique, société… parcourir les rubriques du site permet de se replonger dans toutes ces rumeurs que l’on a entendues un jour et auxquelles on a cru parfois… Le site propose aussi un moteur de recherche assez efficace pour chasser le dernier ouï-dire dans cette grande malle aux rumeurs. Pour chacune d’entre elles, Hoaxbuster les classe en trois catégories. Vrai / Faux ou encore du vrai ET du faux. Lien Hoaxbuster 2 – HoaxKiller Interface minimaliste pour cet autre moteur d’Hoax qui lui aussi tente de lister le plus grand nombre de rumeurs circulant sur le net. HoaxKiller propose une simple fenêtre dans laquelle vous allez pouvoir écrire simplement la rumeur que vous souhaitez vérifier. Comme Hoaxbuster, sa base de données s’enrichit régulièrement de fausses informations repérées par les lecteurs eux-mêmes. Lien Hoaxkiller 3- Les décodeurs du Monde La presse elle non plus n’est pas à l’abri des canulars et des fausses nouvelles. Les grandes rédactions se sont ainsi dotées de cellules spécialisées dans le “fact checking”. C’est le cas du journal Le Monde qui a initié ce mouvement dans la presse. Les décodeurs sont devenus une référence. Un succès mérité. Le site propose un suivi régulier des informations qui font le buzz en France et à l’étranger. Incontournable pour les rumeurs autour de l’actualité. Lien Les décodeurs Bonus – Le Decodex En bonus dans cette liste, Le Décodex. Un service proposé par le service des décodeurs du Monde dont on vient de parler. Très pratique le Décodex permet d’entrer une url d’une page web ou le nom d’un site pour obtenir un premier avis sur la fiabilité de la source d’information. Le Décodex vous dira en quelques secondes si la source est plutôt fiable ou…non. Pratique, le Décodex est également proposé sous la forme d’une extension pour votre navigateur Chrome ou Firefox. Une fois installée, elle vous permettra de vérifier en temps réel la fiabilité des sites que vous visitez. Lien Le Décodex Dans la société actuelle, on observe de plus en plus le phénomène de Fake News. Mais pourquoi les gens croient, oubliant totalement de raisonner par eux-mêmes ? A chaque actualité qui se déroule, on peut facilement associer son lot de fake news. Pourtant il suffit bien souvent de très peu pour comprendre que ce n’est pas la réalité. Alors comment expliquer que de nombreuses personnes tombent encore dans le panneau ? Fake News pourquoi ils y croient ? Sur internet, et sur les réseaux sociaux en particulier, il n’est pas rare d’observer chaque jour de nombreuses Fake News. Et même si toutes les démonstrations sont mises en œuvre pour montrer que ce n’est pas la réalité, il semblerait que cette résistance pourrait venir du cerveau directement. Autrement dit, les personnes qui continuent de croire aux Fake News ont des raisons scientifiques. Les Fake News peuvent avoir de nombreuses personnes, et même des personnes de pouvoir. Ainsi on peut pas exemple citer Donald Trump qui évoquait des Fake News pour justifier la sortie des Etats-Unis de l’accord de Paris. Une seule solution pour lutter contre le mensonge la sciences. Mais de nos jours, cette idée semble être abandonnée par de plus en plus de personnes. Ainsi même avec explications et preuves du manque de véracité des propos, certains n’en démordent pas et continuent de les considérer comme vrais. Une explication scientifique Si les Fake News sont de plus en plus nombreux, c’est tout simplement depuis l’émergence de nouveaux médias. En fait, il est beaucoup plus facile d’inventer de bout en bout une information, plutôt que d’essayer d’en prouver une autre en se basant sur des données scientifiques. Mais on peut également évoquer des raisons scientifiques. Ainsi selon les chercheurs, si une personne continue de croire des faits pourtant faux, c’est dû aux mécanismes de son cerveau. En effet, il existerait des biais cognitifs qui provoquent chez l’individu une résistance physique aux données scientifique. Le plus important reste donc d’éduquer la population, qui parvient difficilement à faire la différence entre info et intox. Cela est notamment à cause de l’émergence de nombreux sites internet, dont la fiabilité est souvent difficile à cerner. Tags fake news - mensonge - vérité

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